Après 15 jours en Syrie que dire de plus ?! Merci ! Merci beaucoup !!
Merci pour tous ces mots de bienvenue "Welcome" ou "Alhan Ouasalan" qu'on a entendu des dizaines de fois par jour. Merci pour tous ces sourires parfois timides.
Le plus décalé : "bonne année"
Le plus énigmatique : "bon vomage" (voyage ? fromage ?..)
Les plus chiants : 83 "bon appétit" alors que je remontais l'allée principale du souk d'Alep (vous avez déjà essayé de manger dignement une pâtisserie dégoulinant de miel en disant merci tous les deux pas ?!)
Le plus marquant : "it's so good to see foreign people here" par le seule personne (outre nos couchsurfeurs) qui ait critiqué ouvertement le régime devant nous
Le plus osé : "I love you" d'un taxi !!
Merci pour les "Need any help ?" et autre "Is everything OK ?" et toutes ces minutes pour nous expliquer où est le souk, le resto ou l'hôtel. A peine on plongeait le nez dans notre guide voyage que quelqu'un venez vers nous. On a fait des détours pour nous accompagner jusqu'à la gare routière, l'hôtel ou que sais-je. On nous a offert une course de taxi et 100 km de stop...
Bien sûr on nous a offert des litres de thé et de café, des cigarettes (pas toujours facile de faire comprendre qu'on ne fume pas !!). On nous a offert à manger : bonbons, biscuits, dattes, pistaches, pâtisseries, kebab, felafel, mezze... Un petit garçon poussé par ses parents est venu apporter timidement un bout de son sandwich kebab à Olive. Toute une éducation !! Sans compter la pension complète à Umroman chez Faouzie ou à Alep chez Kinan et Yamen.
On a même eu des cadeaux : un petit livre en français sur la Syrie et deux (magnifiques !) éléphants porte-bougie made in China, un pyjama vert (refusé après moultes négociations), un gant de haman et un savon d'Alep.
Bien sûr, la religion musulmane y est pour quelque chose. Mais ça semble tellement naturel ici !
Pour être tout à fait honnête, il y a quand même l'exception qui confirme la règle : Des gamins dans une mosquée à Alep à qui on a refusé de donner des sous qui nous ont jeté une chaussure dans le dos, un taxi unijambiste qui nous a laissé à 20 km de l'endroit convenu pour le même prix et trois chiens très grognants et un milliards de mouches qui nous ont fait faire demi-tour sur la route d'un château à Deir Er Zur. Mais c'est bien peu de choses...
Claire