mercredi 18 février 2009

Cher président II

Ce matin, au bout de 14 jours de Syrie, il nous a fallu aller aux bureaux de l'immigration faire prolonger notre visa...
Dès 8h15, on était partis, armés de nos passeports et de nos 4 photos pour aller tester l'administration syrienne, et on n'a pas été déçus !
Le fonctionnaire du bureau des étrangers a très longuement et soigneusement fouillé nos passeports, à la recherche entre autres de visas ou de traces israéliennes (ils l'avaient déjà fait au consulat à Paris, et lors de notre entrée dans le pays, mais bon, 3 précautions valent mieux qu'une...). Au bout d'un moment il nous a fait comprendre qu'il fallait attendre le chef pour la suite.
Le chef a fini par arriver, tranquille Mimile, encore débraillé, et nous a précisé qu'il nous fallait une 5ème photo (ça tombait bien, les photos d"identité vont par 8 ici) et un certificat de séjour de notre hôtel...
Demi tour donc, et notre hôtelier nous a fait 2 belle lettres tamponnées en marmonnant contre cette bureaucratie...
De retour au bureaux de l'immigration, le chef qui avait passé son costume a pu entreprendre d'instruire notre dossier, en remplissant un premier formulaire avec nos noms, prénoms, qualités et antécédents transcrits en arabe (je ne sais pas ce que sont devenus les mots Crassous, artisan, Françoise ou Olivier lors de cette arabisation, mais ça doit être folklo...!
Il m'a ensuite emmené vers un autre bureau pour faire photocopier ces 2 documents 3 fois , acheter 2 timbres fiscaux (de la valeur d'un café en ville), et là j'ai commencé à comprendre qu'il allait falloir jouer des coudes pour revoir apparaître ma liasse de documents qui avaient déjà reçu pas mal de coups de tampons et s'étaient vu agrafer quelques récépissés. C'est revenu finalement plus facilement que je le craignais. Il m'a fallu ensuite aller aux "archives" où ils ont passé nos passeports à la moulinette informatique, et je doute fortement que leur ordinateur ait pu trouver quoique ce soit, comme nos agissements illicites sur internet, tellement leur vieux tromblon avait l'air poussif...
De retour dans le bureau du chef, avec un nouveau tampon, il a soigneusement collé nos photos d'identité, il a entrepris de re-rédiger un nouveau formulaire, plus solennel celui là, à destination du Général en charge du service.
Cela nous a laissé pas mal de temps pour observer les bureaux alentours : des piles de dossiers étaient entassés jusqu'au plafond, d'autres attendaient un classement faute de place... des dizaines de m3 de formulaires, récépissés, facturettes mises en liasses numérotées et liées entre elles dans de petits ballots informes !
Et ce fut l'heure du Général ! Il m'a fallu aller en personne dans le bureau du Général qui était alors occupé à ses affaires courantes, à savoir thé, télé et potes autour de lui dans son grand bureau stalinien. Après les Salamaleks d'usage il a signé sans sourciller mes 2 formulaires.
Retour une nouvelle fois dans le bureau du chef où il a entrepris d'apposer les tampons tant désirés sur nos passeports. Pendant que le sous-fifre commençait l'archivage de nos 2 liasses à grands coups d'agrafeuse et d'élastiques ; il a soigneusement apposé 3 ou 4 tampons, gaspillant au passage une page du passeport... et c'était 20 nouvelles minutes qui s'envolaient !
Cerise sur le gâteau enfin, on est retourné chez le Général (cette fois-ci Claire est venue, elle n'avait pas eu le droit jusqu'à lors de faire autre chose que d'attendre...)
Et on a donc présenté nos passeports tamponnés pour qu'il puisse y apporter une molle signature.... 
3 heures que cela nous a pris !

Olive

1 commentaire:

  1. Ah ! Les histoires de visas et d'ambassades sont toujours des grands moments... Merci de nous faire vivre celui-là qui nous en rappelle quelques autres dans des pays voisins...
    Bonne suite et la bise à vous deux !

    JC et Agnès

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